Exposition • Vernissage de l’exposition d’Hélène Mathorel
jeudi 3 avril de 18h30 à 21h00
Des lieux et des histoires
Le regard singulier qu’Hélène porte sur une nature abrupte puise son inspiration dans le besoin récurrent de se ressourcer au cœur d’espaces sauvages, où les éléments sont tout-puissants. Des mondes silencieux, imprégnés d’eau, de glace ou de brume, qu’elle retranscrit dans un camaïeu de bleus, où la présence humaine se traduit parfois par la représentation d’une maison. Cette dernière, inaccessible, sans porte, souvent isolée, défiant les lois de la gravité, est le témoin figé d’une vie passée ou cachée qui laisse planer le doute : que s’est-il passé, que va-t-il se passer ?
De son premier cahier d’apprentissage des graphismes, elle garde l’habitude de la répétition mécanique des formes. De ses déambulations dans les marais bretons et de ses années d’aquarelle, elle garde l’habitude de l’eau. Et de sa rencontre avec les tigres de Jacques Monory, elle garde une fascination pour le bleu. Dans le détail de la toile, le jeu des pigments crée l’impression de matière, de volume, de transparence. Le long travail de la trame aussi méticuleux qu’une broderie, ajoute à l’idée d’étrangeté : corrosion, reflet, consolidation… Il laisse une empreinte indéfectible, celle de l’artiste.
Quoi qu’il se soit passé, quoi qu’il advienne, ces mondes nous invitent à la contemplation pour y lire des histoires qui deviendront celles de chacun.
Quelques mots sur Hélène Mathorel
Hélène Mathorel vit et travaille à Nantes.
Sensibilisée à l’art dans son environnement familial, c’est à la fin des années 1980 que sa technique s’affirme lorsqu’elle découvre l’œuvre “Dream Tiger n° 4” de Jacques Monory. En rupture avec son travail académique, son vocabulaire esthétique s’affirme : son trait devient plus franc, ses couleurs plus tranchées, en aplat souvent, déjà marquées par une palette à dominante froide dont elle fera très vite sa marque de fabrique.
Elle s’essaie à différentes techniques avant de se diriger ensuite vers les filières artistiques pour ses études supérieures. Quelques années plus tard, après avoir étudié les arts graphiques à Paris, et suivi une formation d’arts plastiques à La Sorbonne, la jeune femme décide de se professionnaliser.
Nous sommes alors en 2004, année de sa première exposition personnelle.
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